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Ce soir, à 19h30, le cinéma Le Brady ouvre ses portes à la 2e édition du Paris Porn Film Fest, qui propose jusqu’à dimanche 20 juin un panorama exceptionnel de films porno expérimentaux, queer, DIY, cultes, post-porn, underground, artistiques, courts et longs-métrages…
Le festival a également servi de cadre à l’organisation d’une journée d’études sur les cultures pornographiques contemporaines qui s’est tenue ce lundi 14 juin à L’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales de Paris, et où nous avons pu présenter les pratiques et les motivations du collectif UrbanPorn, à l’occasion du séminaire intitulé « je suis féministe et je fais du porno ».
Pour découvrir qu’un autre porno est possible, rendez-vous donc ce soir, jeudi 17 juin 2010, dès 19h30 au cinéma le Brady, 39 boulevard de Strasbourg, Paris 10e (métro Strasbourg St Denis) puis à partir de 23h00 au Divan du Monde, 75 rue des Martyrs, Paris 18e (métro Pigalle).
En tant qu’individu.e.s féministes queer trans’ pédés gouines, nous, UrbanPorn, revendiquons l’action menée le 22 février 2010, place Jeanne d’Arc à Lille.
Loin d’être une insulte, une profanation ou une dégradation, notre action politique et ludique s’est attachée à déplacer l’approche conservatrice, racialisée et patriotique des débats sur l’identité « nationale ».
Intervenir sur des représentations symboliques permet de visibiliser et d’affirmer nos identités dans un paysage culturel et politique teinté de transphobie, d’homophobie et de sexisme.
Nous avons ainsi proposé une lecture queer de la figure de Jeanne d’Arc comme alternative à celle communément répandue…
Butch? Asexuelle? Pédé.e? Trans’? Gouine? Qui sait?!!
Qui détermine nos identités? Qui décide de ce que nous devrions être? Et pourquoi d’autres que nous-mêmes devraient en décider?
Nous considérons que les identités de sexe, de genre, de classe et de race n’existent pas par nature ou par essence mais qu’elles sont construites culturellement, politiquement et socialement. Nous ne nous reconnaissons pas dans celles qui sont véhiculées par les images et discours normatifs hégémoniques, nous ne sommes pas tou.te.s les mêmes. Cette catégorisation des individu.e.s a pour conséquence de créer un système figé, binaire et excluant. Alors que les identités sont poreuses et complexes!
Nos identités sont bien plus que nationales! Nous ne voulons pas d’une assimilation républicaine obligatoire. Nous ne voulons pas de l’hétérosexualité obligatoire.
Nous, trans’ pédés gouines queer, revendiquons nos différences. Arrêtons de dire que ce que nous faisons de nos culs n’appartient qu’à la sphère privée.
Nos sexualités sont politiques, nos corps sont politiques, nos actions sont politiques.
Nous remercions donc Jeanne d’Arc de nous avoir permis de proposer cette action sur la place publique…
Aujourd’hui on vous prépare un Fion (ou flan maraîchin) en suivant la recette des bons clichés du rock’n'roll et des films du dimanche soir tard, avec du gode et de la bière bon marché, du cuir et de la salopette!
La prochaine fois, peut-être, nous suivrons la méthode Maïté qui n’est pas si éloignée de la nôtre, dans son aspect déroulage trash du condom!
En tout cas, un grand merci à nos invités, Rosie et Dildhead, volontaires pour goûter à ce dessert hors du commun… et à Sofy de wonderground pour l’inspiraFion !
Dans quelques jours, les Strapettes vont jouer THE porn live act audio vidéo et scénique outre-Atlantique !! Nous sommes très excité·e·s de pouvoir présenter Strap-on dildoS au programme du festival TURN*ON Artivistic.
Arrivé·e·s à Montréal au terme de longues longues journées de préparatifs (ou bien n’était-ce qu’une seule et même journée, à l’image de l’ensoleillement fixe au-dessus des nuages derrière les hublots?) après avoir créé un véritable happening dans l’aéroport de Roissy Charles-de-Gaulle, à base de valises, caisses, Doc Martens, bière Chimay et gâteaux secs…
Bref, voilà notre petite bande de strapettes bien installé·e·s à Montréal, pour un évènement participatif au cours duquel chacun·e (intevenant·e·s attendu·e·s des 4 coins du globe et spectat·eur·ice·s de passage) est invité·e à s’impliquer pour mettre des idées en action de façon D.I.Y, ou plutôt Do It Together, au travers d’infra-crews et de projets collectifs tout au long des 3 jours, en plus des expos, conférences et performances programmées:
Pour sa quatrième édition, Artivistic vous propose trois jours de concentra(c)tion. Elle devient lubrique, lascive. Du 15 au 17 octobre 2009, Artivistic invite les participant.es à réimaginer et à se questionner sur les proxémies du sexe, de la technologie et du politique. Nous voulons mettre de l’avant la force du plaisir, les hardiesses de la curiosité, la puissance du désir, l’ardeur de l’humour.
Prenons le pouvoir, et de nos constats, tirons des gestes. TURNons*ON les expériences lassantes, empoussiérée par l’habitude, inséminons les vides d’imaginaires creusés par des générations et des générations d’éducation cloisonnant les genres et emprisonnant nos pratiques sexuelles.
Evidemment, ce type d’initiative et d’évènement n’est pas tellement plébiscité par les institutions à l’heure actuelle, et une grande partie des demandes de financement ayant pour but de défrayer les artistes venant d’autres pays ont été rejetées, notamment celle déposée au consulat général de France à Montréal pour la venue des participant·e·s français·e·s. Pour en savoir plus sur les moyens d’auto-financement mis en place, et notamment sur la caisse de solidarité « peer2peer funding » qui vous permettra de faire un don pour aider Artivistic à boucler son budget, rendez-vous sur la rubrique Financement du site Artivistic.org.
Nous essaierons de communiquer très bientôt plus d’infos et des photos de notre séjour. Et dès aujourd’hui, à 17h heure locale (donc 23h heure française), retrouvez-nous sur les ondes de radio CKUT pour l’émission « En Profondeur » spécialement consacrée à Turn*On avec Sophie du collectif Artivistic, retransmise en direct sur http://ckut.ca !
Un grand merci à Blandine, l’animatrice de l’émission, une Plotte des Femmes Ont Faim, grâce à qui vous pouvez également écouter l’émission ici-même :
Lors du séminaire Fuck My Brain du 22 janvier, il a été question de godemichés dans l’amphi de l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales… Un objet parmi d’autres dans la boîte à outils queer où chacun ajoute ses propres trésors au fil des séances F**K My Brain…
Le gang des Strapettes a proposé pour l’occasion une lecture du gode comme objet d’articulation théorique et plastique. Il s’agissait d’aborder en quelques points l’utilisation performative du gode par différents collectifs, pour re-penser la definition du gode dans une multiplicité de pratiques, et tout particulièrement dans des pratiques sexo-ludiques!
- Les premiers à manipuler du gode bien confortablement dans leurs calbutes sont les Drag Kings et la plupart des FTM. Les Kings opèrent un déplacement des codes de la masculinité par le biais de la performance de genre, notamment en dénaturalisant la bite avec le packing. Il y a de multiples façons de faire de la réappropriation, mais dans tous les cas ce n’est pas « la bite qui fait le moine« .
- Quant à certains collectifs de sexperts (parmi lesquels Annie Sprinkle fait figure de référence), ils réinventent le sex toys et initient de nouvelles formes d’utilisations en combattent les normes sexuelles:
les Sexyshock, engagés dans une manipulation des technologies et de l’érotisme, organisent des ateliers de création de sextoys D.I.Y. dans toute l’Europe. Les participant-e-s à ces ateliers de Bricolage Sexuel peuvent ainsi fabriquer le gode de leurs rêves, adapté à leurs pratiques (vibrant ou pas, par exemple) et personnalisé. Faites-vous votre propre idée en regardant cette vidéo des ateliers de Betty, malheureusement dispensés seulement en italien :
Ces travaux combinent l’appropriation de la pornographie et l’éthique des hackers dans des pratiques de détournement d’ustensiles électro-ménagers transformés en gadgets sexuels par exemple.
Nous avions également repéré récemment un atelier godemiché culinaire proposé par ScumGrrrls à Bruxelles dans le cadre des 12 Heures avec King Kong Théorie organisées par la Bellone. Si vous y avez participé, n’hésitez pas à nous raconter votre expérience en commentaire!
- Les PornoLab à Madrid vont encore plus loin avec leur atelier Black&Sepia (un jeux de mots sur Black&Decker avec « Sepia », la seiche en espagnol) et déconnectent la représentation du gode de la forme phallique, puisque leur recette consiste à faire chauffer un calamar au micro-ondes avant de le planter sur une visseuse-dévisseuse électrique. Notez que l’extremité de la seiche s’adapte à toutes les mèches !
D’ailleurs, les fruits de mer inspirent apparemment d’autres pratiques (sexo-ludiques ?)… comme en témoigne cette photo de Katrine Neoromantika. D’autres très belles photos sont à découvrir sur sa page perso (en russe) avec beaucoup de travaux sur des corps sexués.
Enfin, pour vos bricolages personnels, quelques ressources :
Outre la clôture du festival Pink Screens à Bruxelles, le week-end du 1er Novembre est chargé en évènements pour les transpédégouines et tou·te·s les activistes queer qui revendiquent autre chose qu’une logique binaire du genre…
Du 28 Octobre au 2 Novembre 2008, se tient le Gender Bender festival à Bologne (Italie), un évènement international dédié aux nouvelles iconographies liées aux identités de genres, à l’orientation sexuelle et aux représentations du corps dans la culture contemporaine. Un programme pluri-disciplinaire foisonnant, avec du théâtre, de la vidéo, de la danse, des installations multimédia et des soirées…
Alléchant tout ça, mais un peu loin pour nous qui venons tout juste de découvrir cette initiative italienne qui fête pourtant ses 5 ans cette année. Merci quand même, Strapette, pour le lien…
Sinon, vu sur Post-Ô-Porno: une semaine riche en actions et festivités à Lyon, du mercredi 29/10 au mercredi 05/11/08: c’est la FestiDéprav’, dont le fly me plait particulièrement! « Vous étouffez à Hétéroland? (…) Vous ne pouvez pas entrer en boîte parce qu’on vous trouve freaks, pauvres, transpédégouines, non-valides, poiluEs, non-blanchEs… »
Notez la différence de ton et d’image dans la comm’ de ces deux évènements! Et ajoutez à cela la séance de courts-métrages Transpédégouines en short et la Pink Night samedi au Recycl’Art de Bruxelles, et vous aurez un beau pti panorama bien varié…
Le Paris Porn Film Fest commence aujourd’hui jeudi 09 octobre 2008 au cinéma Le Brady à Paris et dure jusqu’à dimanche 12 ! Venez nombreux ! Avec Flash Porn Act en compétition officielle.
Pour cet évènement, nous avons créé une bande annonce qui sera diffusée à chaque début de séance :
Strap-on dildoS, le « Porn Live Act » sur lequel nous travaillons actuellement, est en fait la création d’un porno participatif remixé en live lors de performances scéniques.
La première représentation de ce Live Act a eu lieu le samedi 19 Avril 2008, à Vision’R, un festival de VJing (mix vidéo) dont l’appel à projet était cette année très politisé. Nous avons ensuite pu le présenter au Live Performers Meeting à Rome le dimanche 1er Juin 2008, lors de la journée dédiée aux questions de genre co-organisée par le collectif italien Phag Off.
Nous sommes un groupe de travail constitué d’une vingtaine de personnes; nous nous inspirons des théories féministes et queer, et travaillons sur ces questions en créant notamment des performances et des actions directes pornographiques dans l’espace public qui font partie de notre mix vidéo. Sur scène, le Live de Strap-on dildoS est constitué d’un musicien, de deux VJs, et de trois performeurs, qui font dialoguer les corps, les sons et les images pour faire rentrer les gens dans un univers pornographique particulier.
Pour en savoir plus, nous contacter ou connaître nos prochaines dates live, rendez-vous sur sod-urbanporn.org, le squatt officiel de Strap-on dildoS sur le net !
Les Girls Who Like Porno sont un collectif de Barcelone qui offre une vision de leur propre pornographie et de leur propre sexualité. Les GWLP revendiquent un porno DIY contre la pornographie industrielle qui fige des stéréotypes et des clichés sexistes. Le site !
PornoLab revendique la révolution de l’imagination pornographique et organise des rencontres de recherche et de création de pornotopies (les utopies porno) c’est-à-dire des zones d’expression pornographique libre, avec l’humour comme principal outil.