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Soirée en non mixité
trans – pédés – gouines – bies – queer Jeudi 16 juin dès 21h au CCL,
4 rue Colmar à Lille (M° Portes des postes)
Parce que le privé c’est politique et parce que nos cultures sexuelles nous appartiennent !
Au programme : une projection de films porno féministes, du bon son electro des DJs comme chez toi, un stand hanky code et une table de zines et de distros!
Dans le cadre du festival EDDGY WOMEN le 19 mars dernier à la Sala Rossa à Montréal se tenait ADVENTURES OF THE LOVE ART LAB d’Annie Sprinkle et d’Elizabeth Stephens. Sur scène elles partagent 10 ans de parcours nourrit d’histoires et de photos d’expériences artistiques folles et loufoques sur les thèmes de la romance, du cancer du sein, d’éducation sexuelle, d’insémination artificielle et d’écosexualité.
Star de la pornographie pendant près de vingt ans, Annie Sprinkle (Californie) est aujourd’hui devenue une artiste de la performance internationalement reconnue et une éducatrice hors pair de la sexologie. Elle a publié six livres et produit de nombreux films post-pornos féministes uniques en leur genre dans lesquelles elle joue ses propres rôles. Sprinkle est souvent sollicitée pour faire des conférences dans les collèges et universités américaines. Elle a obtenu un doctorat en sexualité humaine et a performé quatre one-woman show, racontant son histoire à travers seize pays.
Elizabeth M. Stephens est une artiste interdisciplinaire, activiste et éducatrice ayant exploré les thèmes de la sexualité, du genre, de l’homosexualité et du féminisme via l’art au cours des 20 dernières années. Sa passion actuelle est la SexÉcologie, soit l’art d’explorer la Terre en tant qu’amant. Ce travail vise à créer chez les autres le désir d’aimer, de chérir et d’honorer la terre comme ils le feraient pour leur propre amant, au lieu d’attendre que la terre prenne soin d’eux comme une mère le ferait. La SexÉcologie combine les intérêts de Stephens pour la sexualité et l’écologie afin de contribuer à arrêter la dégradation de la nature et d’apporter plaisir et guérison environnementaux.
Vous avez peut être vu l’émission de Tracks du 09/09/2010 où nous avons été filmé et interviewé dans le cadre du Paris Porn Film Festival. Nous nous l’avons vu et nous avons dû boire… on va vous dire pourquoi… Du haut de leur approche arty mainstream qui se donne des airs alterno-undeground-blablabla, Tracks est en fait un beau(bo) boulet branché ! L’équipe de journalistes avait pour mission de sonder la dimension humoristique de la post porn. Le porno c’est rigolo. Soit.
Mais choisir d’aborder les perfs, films et actions de féministes pro sexe, transpédésgouines… sous ce seul angle néglige totalement la dimension politique qui les anime. Puisque l’on se sent assez dépossédé.e.s de notre propos nous avons décidé de rectifier le tir.
Nous ne parlerons pas au nom de Maria Llopis ou de Charles Lum, nous ne parlerons qu’en notre nom, puisque justement Tracks a parlé pour nous, ce qui fait bien chier…
Notre collectif ne s’appelle ni Urbanporn Squad (euh… y a pas « squad » à la fin) ni UPS… Ensuite nous ne sommes pas un collectif de lesbiennes puisque, a priori, que les pédés ne sont pas des lesbiennes, et en plus nous ne sommes pas lesbiennes mais des gouines et des pédés aux identités plurielles complexes. Ça c’est un premier point.
Ensuite entre l’action devant la permanence de l’UMP (Flash Porn Act) et l’action de « queerisation » de la statue de Jeanne d’Arc (J.Pin Dark) il s’est passé plusieurs années… mais ce n’est qu’un détail, ou pas, puisqu’en fait ces actions sont des actions militantes s’inscrivant dans l’actualité politique nationale, puisque Flash Porn Act a fait suite aux déclarations de Christian Vanneste en 2007, et que J. Pin Dark a suivi le « grand » débat qui a entouré la question de l’identité nationale en 2010… L’émission de Tracks a ainsi balayé en quelques secondes le fond politique des actions d’Urbanporn!
Autre point important : nous ne cherchons en aucun cas à « faire passer un message queer et transgenre » : nous ne sommes pas des pigeons voyageurs! Urbanporn a pour volonté de se positionner et de travailler dans une dynamique de discours situés, nous ne délivrons pas de « message » sur des pratiques/identités qui ne sont pas forcément les nôtres, nous n’offrons pas une vitrine sur les minorités. Nos actions s’inscrivent dans la lignée du féminisme queer et/ou transpédésgouine avec une volonté de pointer du doigt (et du gode!), de critiquer et de déconstruire les discours dominants qui normalisent les corps et les identités. Tracks n’a pas compris les pratiques politiques qu’on lui a calé dans le pif et a fait des amalgames entre gender-fuckers, drag kings et identités transgenres. En diffusant des choses que nous n’avons pas dites, Tracks n’est qu’un pigeon voyageur porteur de discours hétéronormatif, qui exotise nos fesses et nos propos ! Tracks, quand tu parles de moi tu te tais !
Et le bouquet final, c’est évidemment le pisse-debout, avec en introduction du sujet, d’une part que pour nous, Urbanporn, le pisse-debout c’est LE « chef d’œuvre » qu’on revendique par dessus tout (nous ne l’avons jamais dit et en plus au départ c’est pas notre idée !!) et que cela permet l’égalité des sexes. Alors là il y a beaucoup à dire, sur la revendication de l’objet comme L’Action subversive absolue, sans vouloir casser l’ambiance, le pisse-debout c’est pratique, et ça permet de se réapproprier certains espaces publics c’est vrai, mais bon ce n’est pas non plus le truc marquant de ce siècle. Et pour ce qui est de l’égalité des sexes alors là c’est un NON catégorique, Urbanporn ne fait pas dans l’égalitarisme, nous ne travaillons pas pour l’égalité des sexes, car pour nous le problème ne vient pas d’une non égalité entre les sexes (reconnus comme différences biologiques) mais bien du système qui conçoit ces catégories: nous ne voulons pas nous intégrer dans un système institutionnalisant les oppressions.
Donc, pour finir, on voulait dire que la post-porn c’est pas que rigolo, c’est surtout politique! et on vous invite à découvrir sur ce blog d’autres collectifs féministes, queer et transpédégouines pro-sexe!
En tant qu’individu.e.s féministes queer trans’ pédés gouines, nous, UrbanPorn, revendiquons l’action menée le 22 février 2010, place Jeanne d’Arc à Lille.
Loin d’être une insulte, une profanation ou une dégradation, notre action politique et ludique s’est attachée à déplacer l’approche conservatrice, racialisée et patriotique des débats sur l’identité « nationale ».
Intervenir sur des représentations symboliques permet de visibiliser et d’affirmer nos identités dans un paysage culturel et politique teinté de transphobie, d’homophobie et de sexisme.
Nous avons ainsi proposé une lecture queer de la figure de Jeanne d’Arc comme alternative à celle communément répandue…
Butch? Asexuelle? Pédé.e? Trans’? Gouine? Qui sait?!!
Qui détermine nos identités? Qui décide de ce que nous devrions être? Et pourquoi d’autres que nous-mêmes devraient en décider?
Nous considérons que les identités de sexe, de genre, de classe et de race n’existent pas par nature ou par essence mais qu’elles sont construites culturellement, politiquement et socialement. Nous ne nous reconnaissons pas dans celles qui sont véhiculées par les images et discours normatifs hégémoniques, nous ne sommes pas tou.te.s les mêmes. Cette catégorisation des individu.e.s a pour conséquence de créer un système figé, binaire et excluant. Alors que les identités sont poreuses et complexes!
Nos identités sont bien plus que nationales! Nous ne voulons pas d’une assimilation républicaine obligatoire. Nous ne voulons pas de l’hétérosexualité obligatoire.
Nous, trans’ pédés gouines queer, revendiquons nos différences. Arrêtons de dire que ce que nous faisons de nos culs n’appartient qu’à la sphère privée.
Nos sexualités sont politiques, nos corps sont politiques, nos actions sont politiques.
Nous remercions donc Jeanne d’Arc de nous avoir permis de proposer cette action sur la place publique…
Aujourd’hui on vous prépare un Fion (ou flan maraîchin) en suivant la recette des bons clichés du rock’n'roll et des films du dimanche soir tard, avec du gode et de la bière bon marché, du cuir et de la salopette!
La prochaine fois, peut-être, nous suivrons la méthode Maïté qui n’est pas si éloignée de la nôtre, dans son aspect déroulage trash du condom!
En tout cas, un grand merci à nos invités, Rosie et Dildhead, volontaires pour goûter à ce dessert hors du commun… et à Sofy de wonderground pour l’inspiraFion !
Sur UrbanPorn, on aime les sextoys do it yourself et les séries Z sans prétention… alors on improvise des tournages dans notre home studio, on fait de petites expériences qui nous font rire, en mélangeant des codes pornographiques et ceux des film d’horreur, toujours d’ inspiration post-porn…
Pink Screens est un festival bruxellois de films queer de plus en plus connu, qu’on aime beaucoup, organisé par Genres d’à côté. Il était question depuis plusieurs mois d’aller jouer Strap-on dildoS à la soirée de clôture, la Pink Night, mais suite à certaines confusions dans leur organisation, nous avons dû changer nos plans et retrousser nos manches deux semaines avant pour préparer une petite forme courte spécialement pour l’évènement.
Les strapettes, toujours pleines d’imagination, ont donc fait rebondir leurs godes-ceinture pour créer, en très peu de temps, un détonnant Queer Peep Show!
De 2h30 à 3h30, ce samedi soir 31 Octobre 2009, dans les guichets de la gare Bruxelles Congrès, le Queer Peep Show invitera les voyeur-euse-s à venir vivre une expérience « dans ta face »!
N’oubliez pas de profiter de cette Pink Night pour visiter l’exposition Culture Touf, installée depuis dimanche dernier, elle aussi dans les murs de Bruxelles Congrès.
La collection s’empoile de plus en plus, grâce à l’imagination des Culture Touffeur-euse-s, à distance ou à l’occasion de sympathiques workshops, comme celui accueilli par Pink Screens le 25 Octobre, en parallèle à l’expo.
Voyez ci-dessus la très belle touffe rococo créée lors de cet atelier! Nous mettons à disposition des accessoires en tous genres et le nécessaire aux petits travaux manuels pour que chacun-e puisse préparer sa touf avec ou sans poils ! Dans un souci d’hygiène et d’originalité, ces accessoires sont à usage unique, et vous êtes bien sûr invité-e-s à apporter les vôtres.
A bientôt pour un prochain workshop ou, si vous le souhaitez, envoyez-nous vos to(u)fs à urbanporn [AT] gmail [POINT] com.